PHILIPPE DELASTRE



Né à Trévoux vers 1810, il fut médecin à Ceyzérieu vers 1850.
Il fut correspondant de la "Société Littéraire de Lyon", et écrivit des vers qui sont réunis dans un recueil:

- "Souvenirs poétiques de la Dombes, du Bugey et du vieux Lyon" (en 1876, année de sa disparition).




Je vois sur la hauteur les vieilles tours gothiques;
De leurs pieds descendaient d'épais remparts de briques ;
La ville semblait prise entre leurs puissants bras.
Je vois la prison noire et la sous-préfecture,
Son portique élevé, sa noble architecture ;
La Terrasse où joyeux nous prenions nos ébats.

(Trévoux, la Saône)





La Saône, au cours trompeur, offre sur son parcours
Ici, les fins graviers qui forment ses rivages,
Là, des îlots touffus, verts et bordés de plages
Aux gracieux contours.

Près de grands peupliers où la brise palpite,
Je m'arrête et je cède au plaisir qui m'invite.

La grève est solitaire, et ses bords enchanteurs
S'inclinent doucement vers l'onde qui reflète
Le vol silencieux de la blanche mouette,
Les saules et les fleurs.

(Souvenirs d'enfance)




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