MARIE-ANNE CARRELET , BARONNE DE MEILLONNAS



Marie-Anne Carrelet, fille d'Antoine Carrelet de Loisy, receveur général des finan-ces de Bourgogne, naquit à Dijon en 1735.
Mariée en 1752 à M. de Marron, seigneur de Meillonnas, elle vint habiter la Bresse. Elle seconda son époux dans sa création d'une faïencerie en son château de Meillonnas.
Elle partageait son temps entre son village et Bourg en Bresse où le couple avait fait construire une somp-tueuse demeure.Elle mourut en 1778, laissant quelques pièces, des tragédies pour la plupart, dont Lalande nous donne une liste dans son "Anecdotes sur la Bresse". Mais les dates ne sont qu'approximatives.

- Sophonisbe (1767)
- Macarie ou les Héraclides (1768)
- Childéric (ouvrage perdu)
- Le Comte d'Arville (1769)
- Les Atrides (1769)
- Clarice (codémie, perdue)
- La Comtesse de Fayel (1770)
- L'Ecole des Pères (1773)
- Le Tableau de la vengeance ou Valérie (perdue)
- Déjanire à Illus (manuscrit)
- Il existait aussi un acte d'une pièce dénommée Cyrus (perdue)





      




Les homicides dieux sont les dieux du vulgaire,
Je ne crois point le ciel injuste et sanguinaire ;
Si les faibles humains méritent son courroux,
Les dieux pour se venger n'ont pas besoin de nous.
Je me croirais coupable envers eux d'une offense
Si j'osais leur offrir le sang de l'innocence.

(Macarie, II-7)




Aureste, votre fils n'est pas sans embarras.
Le taxer de paresse est aller un peu vite ;
Peut-être plus que vous il travaille, il s'agite.
Manger beaucoup d'argent, suffire à tant d'amis
Est fatigant partout, et surtout à Paris.
Quand on est à la mode, on a sans cesse affaire,
Chaque jour, chaque nuit augmente l'ordinaire,
Une pièce nouvelle, un nouveau rendez-vous,
Recevoir et répondre à trente billets doux,
Faire dans un seul jour au moins quatre toilettes,
Songer où l'on prendra de quoi payer ses dettes,
Apaiser l'usurier qui craint d'être dupé,
Est-ce donc là, Monsieur, n'être pas occupé ?

(L'Ecole des pères, I-3)



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