Passages du Rolindeus de Collet.
… Descivit maxima Roma
Pars, infandum, Bonnaei sectata favores.
Quo furos, heu, cives ruit ! Unde arcessere sacra
Atque inferre mihi ! Castae sic nomina matris,
Sic patrum pietas, sic tantis certa vilescit
Religio signis ! O nunquam, impune relictum
Numen, praecipites miseris accerse procellas,
Verte nigras febrium turbas, compesce parata.
Diluvia, exertos instant ni comprimis enses,
Et jam templa tenet contempti Lemnius ultor
Numinis, atque domos.
... Un très grand nombre se sépara de Rome, et, chose affreuse ! suivit le parti de François de Bonne.
Où la fureur précipite-t-elle les citoyens ? Comment faire refenir et me restituer ces saintes partiques ?
Est-ce ainsi qu'on avilit la renommée d'une mère chaste et pure, la piété des ancêtres, une religion attestée
avec tant de certitude ? Jamais, ô Dieu, tu ne seras méprisé impunément. Appelle les tempêtes pour les
précipiter sur ces misérables, lance les noirs cortèges de maladies, rassemble ces cataclysmes prêts à
tomber. Si tu ne les retiens pas, les épées nues vont s'entrechoquer, et déjà Vulcain le vengeur de la
Divinité prend possession des temples et des maisons... (vers 133 à 143)
... Ils s'enfuient, car l'incendie brille à leurs yeux et les planchers ont commencé à se disloquer par
dessous, réduits en braise par la flamme qui crépite. Les malheureux, hagards, muets d'épouvante, n'ont
pas le souci de leur mobilier, mais tremblants, ils ne songent qu'à arracher leurs chers petits de leurs
berceaux, et les serrent avec amour sur leur poitrine, ce précaire abri... (partie 2, vers 21 à 25)
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