I
Chez Joseph Perret à la grande veillée,
Qu'il y en a qui ont donc eu froid.
Il y avait de belles filles,
Mal arrangées,
Que les garçons de Vacagnole
Ont bien regardées.
II
Les magnats, pour se divertir,
Furent quérir un ménétrier ;
Toutes les filles de la Gelière
Ont gros dansé,
Pendant que d'autres Caillassières
Les ont regardées.
III
Il y avait celle du Pêloux
Qui aurait voulu donné un bon coup,
Mais elle s'en est, comme bien d'autres,
Vrai bien passé ;
Quand même elle avait ses jolis bas ;
Elle n'a pas trouvé.
IV
Mais la plus folle des garçons,
C'est bien Mion du Chavaton ;
Quand elle en sent un dans notre quartier
Elle y vient tout droit,
Que ce soit Jean, Claude ou Pierre,
Elle veut le voir.
V
C'est la Merle, le freguillon,
Qui s'en voit pour en gagner un,
Il faut la voir par les charrières,
Se démener,
Il y a de quoi vous faire rire
De la regarder.
VI
Qui a composé cette chanson ?
C'est Perret le "farnairon".
Un jour pendant qu'il engrenait
Un sac de pain,
Puis que la Mion embecquait
Ses gros chapons.
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I
Vé Zé Peré à la grè velia,
Qué yé na qu'on don a vufra
E y ave de brove fellië
Maula rézhia,
Que leu gachon d'Vocagneula
Ont bin guétiâ.
II >
Leu magnat, peu che dévreti,
Fuzhon quezhi on ménétri ;
Toute le fellië de la Zelize
Ont greu dèchâ,
Pèdè que d'autre Caillassizhe
Le jon guétiâ.
III
E y ave latië de Pelo
Qu'azhe voulu baill'on bon co,
Mé le s'ène, quemé biè d'autres,
Vra bin pachau ;
Quèbin l'ave brauve shauche,
L'na pau trouvau.
IV
Mè la ple fouala des gachon,
Ye bin Meïon du Shavaton :
Què lé sin yon dè neutron carou,
L'y vin tou drâ,
Qué cheye Zhon, Liaudou u Piarou,
Le vu louvà.
V
E la Marià, lou freguelion,
Que sè va pé zhè gaugnië yon.
Et fau la va me pe le sharizhe,
Che dèvenië,
Eya de qua vous fozhe rizhe
De la guétië.
VI
Qu'a compoujau che la séchoun ?
Eye perè lou farnézhou.
On zhou pèdè que l'égrenauve
On chà de pon,
Pi que la Meïon abouquauve
Seu greu shapon.
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