CHANSONS EN PATOIS DU PAYS DE BRESSE
La Liaudain-na nouvelle

( La Claudine nouvelle )


I

D'amou ma petita Liaudin-na
Che dègredia, che rèvelia,
Qu'é n'a pau dè touta la plin-na
Na fellie ple brauva que lia ;
L'a lou pa na, la bena mena,
De trai que seureïon touzhou,
Avoué cé la taille fena
Pi de zu brajaye d'amou.

II

Le bin che viva che frequéta
Le ch'abelië avoua tè de goû,
Que le mè fa vreië la téta
Ne pèchou qu'à lia tou lou zhou ;
Pi quemè la nai dè meu chonzhou
Me crayou touzhou pré de lia,
De dremou contè quemè n'onzhou
Què bin si choule dè mon lia.

III

Mé lou matin què me réveliou
S'è von meu révou de beneu,
Pishqu'ézhou me livou, m'hadeliou
Mé l'enui me crive lou coeu.
Quemè n'ai rè pe me distraizhe
Que rè ne peut me conchoulau.
Pi que n'éfè qu'a perdu cha mèzhe
De bélou touta la zhournau.

IV

Dé mon tourmé pe va ma blonde
L'a sheurshezha sè m'arrétau
Pe lamè mamau cha man blanshe
De baillezha bin mon grè prau,
De l'amou tè que rè su tarra
Ne vaut pre ma che n'amitia,
Pe la va d'azardezha me n'ama
Pe l'a va de vèdra ma via.



V

Mé, oh qué beneu ! ma Liaudin-na
A vu meu tourmè, ma douleu,
Ch n'ama a compris la min-na
Chon bon coeu a compris mon coeu,
Pichque pe zh'adoci me pin-ne
Le vu bin partazhie mon seu
Que che voulétau cheyon le min-ne
Chon beneu fazha mon beneu.



Traduction

I

J'aime ma petite Claudine
Si dégourdie, si réveillée
Qu'il n'y a pas dans toute la plaine
Une fille plus jolie qu'elle.
Elle a les cheveux noirs, elle a bonne mine
Des traits qui sourient toujours
Avec ça elle a une taille fine
Et les yeux braisayant d'amour.

II

Elle est bien si vive si friquette
Elle s'habille avec tant de goût
Qu'elle m'en fait tourner la tête.
Je ne pense qu'à elle tout le jour
Puis comme la nuit dans mes songes
Je me crois toujours près d'elle
Je dors content comme un ange
Quand même je suis seul dans mon lit.

III

Mais le matin quand je me réveille
S'en vont mes rêves de bonheur.
Puisqu'il fait jour je me lève je m'habille
Mais l'ennui me crève le cœur.
Comme je n'ai rien pour me distraire
Que rien ne peut me consoler
Pire qu'un enfant qui a perdu sa mère
Je pleure toute la journée.

IV

Dans mon tourment pour voir ma blonde,
Je la chercherais sans m'arrêter.
Pour seulement baiser sa main blanche
Je donnerais bien mon grand pré.
Je l'aime tant que rien sur terre
Ne vaut pour moi son amitié.
Pour la voir j'hasarderais mon âme
pour l'avoir je vendrais ma vie.

V

Mais oh ! quel bonheur ! ma Claudine
A vu mes tourments, ma douleur
Son âme a compris la mienne
Son bon cœur a compris mon cœur
Puisque pour adoucir mes peines
Elle veut bien partager mon sort
Que ses volontés soient les miennes
Son bonheur fera mon bonheur.



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